L’OSTÉOPATHIE

L’ostéopathie est un concept IMG_3011thérapeutique qui vise à diagnostiquer et traiter manuellement les restrictions de mobilité des structures composant le corps humain. C’est la perte de mobilité des articulations, des muscles, des ligaments et des viscères qui provoque un déséquilibre de l’état de santé du patient (gêne, douleur, engourdissement, fourmillement, décharges électriques…). L’ostéopathie agit de façon préventive et curative.

 

Elle envisage l’individu dans sa globalité en se basant sur une connaissance approfondie de l’anatomie et de la physiologie. L’ostéopathie s’appuie sur le principe de globalité du patient. L’ostéopathe ne traite pas seulement la zone douloureuse, il s’emploie à comprendre le mécanisme qui a conduit à cette douleur. Un autre grand principe en ostéopathie est l’interrelation entre chaque partie du corps. Lors d’un traitement, toutes les zones du corps sont passées en revue afin d’avoir une vision globale du patient. De plus si l’ostéopathe travaille sur la structure elle-même (articulation, tissu, viscère, crâne), c’est dans le but d’améliorer la fonction de ce système. Enfin l’ostéopathie considère que le corps humain est capable de s’autoguérir du moment que sa structure est équilibrée et sa mobilité correcte.

 

L’ostéopathe n’utilise pas d’autre outil que ses mains et développe donc son sens du toucher afin de percevoir les tensions et les pertes de mobilités des différents tissus. Chaque ostéopathe ayant reçu une formation longue (5 ans- D.O.) dispose de différents types de techniques:

  • Techniques structurelles :

Elles s’adressent au corps en tant qu’agencement mécanique et concerne essentiellement le système musculo-squelettique. L’ostéopathe applique sur l’articulation une force mesurée visant à rétablir son amplitude initiale. Un “bruit articulaire” peut alors se faire entendre mais ce “craquement” n’est pas systématique et ne signifie pas la réussite d’une technique.

  • Techniques fonctionnelles :

Elles comprennent l’ensemble des techniques de mobilisation rythmiques des articulations, des massages neuromusculaires (très profonds), des points réflexes, des étirements, des points d’inhibitions…

  • Techniques fasciales, tissulaires :

Elles permettent de libérer un tissu d’une tension (une énergie) emmagasinée trop rapidement qui aurait créé une densité, une saturation.

  • Techniques viscérales :

Elles agissent sur les organes thoraciques et abdominaux afin de les libérer de leurs tensions et de leur permettre d’avoir un meilleur fonctionnement. Au niveau digestif, les organes tissent des liens étroits avec les structures alentours (cage thoracique, vertèbres, bassin) et leur mauvais fonctionnement peut entraîner des points de fixation et des douleurs à distance de leur situation.

  • Techniques crânio-sacrées :

Elles s’intéressent aux mouvements combinés du crâne et du sacrum qui lors d’un traumatisme ou d’une dysfonction vertébrale influent l’un sur l’autre par des phénomènes de compensation.

L’ostéopathe adapte son traitement à chaque patient et à son motif de consultation. Ces techniques sont toujours réalisées avec l’accord du patient car le principe de non-douleur est notre maître mot. Lorsqu’une douleur est ressentie par le patient, l’ostéopathe la prend en compte, explique l’intérêt de la technique et adapte celle-ci afin qu’elle devienne supportable. Ces techniques sont toujours réalisées dans les limites physiologiques du corps.

Lors d’une séance, le patient est également acteur de son traitement car de nombreuses techniques nécessitent son intervention. L’ostéopathe expliquera au mieux ce qu’il est en train de faire et le but de sa technique. Cela permet aussi au patient de mieux comprendre son corps et ses mécanismes.

L’ostéopathie est une thérapie complémentaire de la médecine traditionnelle. En aucun cas elle ne traite les maladies cancéreuses, infectieuses, dégénératives, inflammatoires, les troubles mentaux, les fractures et les luxations orthopédiques.

Vous n’êtes pas obligés de consulter votre médecin traitant avant de prendre rendez-vous, même si dans de nombreux cas il est préférable de vérifier avec ce dernier qu’il n’y a pas de pathologie grave derrière vos symptômes.

Déroulement d’une séance

IMG_3008Une consultation ostéopathique dure trois quart d’heure à une heure et 30 min pour un nourrisson.

Prise d’informations

L’ostéopathe a besoin de connaître l’état civil et les habitudes (sports, loisirs) du patient. La prise d’informations permet un premier contact avec l’histoire et la vie du patient afin de cerner l’origine de ses douleurs.

Puis l’ostéopathe s’intéresse aux les antécédents médicaux, chirurgicaux et traumatiques.

Les examens complémentaires (radios, IRM, échographies…) sont nécessaires dans un contexte traumatique. Pensez à les apporter.

La liste de questions posées peut être longue surtout si les antécédents médicaux sont nombreux. Mais elle est d’une grande importance.

L’ostéopathe se concentre ensuite sur l’étude du motif de consultation en analysant  les caractéristiques de la douleur, puis sur les signes fonctionnels associés et enfin sur l’ensemble des douleurs.

L’ostéopathe recherche des signes de complications neurologiques, vasculaires ou une détérioration de l’état général du patient à la recherche de pathologies sous-jacentes.

Au moindre signe d’une pathologie plus grave l’ostéopathe renvoie le patient vers le professionnel de santé concerné ou chez le médecin traitant afin de poser un diagnostic.

  • examen médical neurologique / vasculaire / orthopédiques

S’ensuit une phase de tests orthopédiques et cliniques avec éventuellement un examen clinique neurologique et vasculaire. Puis un examen morphostatique debout, de face, de dos et de profil à la recherche de signes fonctionnels, d’une déviation de la colonne, d’une scoliose ou d’une mauvaise attitude posturale.

  1. Tests ostéopathiques

En ostéopathie la phase de test est aussi importante que le traitement car l’un des fondements de cette discipline est de comprendre les mécanismes qui amènent à la douleur. A la fin de ces tests, l’ostéopathe peut avoir en tête plusieurs hypothèses. Cette phase comprend des tests ostéopathiques en charge et en décharge, des tests ostéopathiques sur les grands systèmes et des tests ostéopathiques spécifiques, articulaires, viscéraux, tissulaires et crâniens.

  1. La phase de traitement

Le traitement diffère pour chaque patient et chaque douleur. Cette phase dure environ 30 minutes chez un adulte et 20 minutes chez un enfant. Les techniques se font toujours avec l’accord du patient.
L’ostéopathe explique en grande partie les causes de la douleur afin que le patient puisse à l’avenir reconnaître et identifier ces signes. Le traitement est toujours suivi d’un test des éléments traités.

Puis avant la fin de la séance l’ostéopathe donne des conseils spécifiques de posture, des étirements, des gestes de prévention et des mesures diététiques qui permettront de faire durer les effets de la séance.

  1. Après la séance

Les séances d’ostéopathie provoquent des réactions le soir même ainsi que dans les deux jours qui suivent. Il n’est pas rare de ressentir une grosse fatigue, en particulier après un travail sur les cervicales. Aussi il est préférable de ne pas prévoir de sortie ou d’activité après une séance et de ne pas faire d’efforts violents ou de sport pendant 48h, afin de ne pas perturber la bonne auto-guérison du corps. La fatigue, les courbatures et les douleurs grippales sont dues a la remise en mouvement des tissus et à la libération des tensions. Lors de la séance le patient peut d’ailleurs ressentir une libération de chaleur suivi de frissons.

 

Combien de séances ?

En général, pour des douleurs aigües (présentes depuis moins de 6 mois), il faut compter 1 à 2 séances. Il faut au minimum attendre 1 semaine entre deux séances.

Pour des douleurs chroniques (présentes depuis plus de 6 mois), il faudra un minimum de 3 séances.